• Super Street Fighter IV

     

     

    Introduction :


    En février 2009, Capcom nous a servi un excellent Street Fighter IV qui, malgré bon nombre de qualités, souffrait de quelques légers défauts non négligeables. Cela ne l’a en tout cas pas empêché d’être l’un des meilleurs jeux de 2009. Plutôt que de sortir une suite un an plus tard, les développeurs ont voulu nous refaire le coup de la version +. Quelques ajouts ci et là, des retouches, etc. et voilà que l’on obtient un Super Street Fighter IV vendu à un prix attractif : environ une quarantaine d’euros. Mais cette édition améliorée mérite-t-elle un nouvel investissement ? Est-elle forcément meilleure que l’originale ?


    Un léger plus pour l'amateur, un gros plus pour le fan


    Qu’on se le dise tout de suite, Super Street Fighter IV ne réinvente ni ne révolutionne la série. Il s’agit tout simplement d’une version améliorée de Street Fighter IV proposée à une quarantaine d’euros. Du coup, nous pouvons dire d’entrée de jeu que les néophytes qui possèdent la version originale pour un combat ou deux de temps en temps n’ont aucun intérêt à repasser à la caisse tant les différences, autres que les ajouts, leur paraîtront minimes. En revanche, ceux qui n’ont pas encore craqué feraient mieux d’opter pour cette version Super qui ne coûte finalement qu’une dizaine d’euros de plus. Reste maintenant à étudier le cas de l’amateur de jeux de baston ou du fan absolu. Et là il faut bien avouer que ces deux derniers profils en ont pour leur argent. En effet, SSF4 reprend toutes les bonnes bases de SF4 et y apporte plusieurs retouches plus ou moins perceptibles ci et là.

    L’an dernier, bon nombre de joueurs se sont plaints d’un équilibrage qui n’était pas au point, notamment avec un Sagat ou un Zangief avantagés. Les développeurs ont donc pris en compte les retours faits par la communauté et ils ont procédé à un rééquilibrage assez approximatif qui est tout de même bien plus satisfaisant. Ryu ou Sagat pour ne citer qu’eux ont donc été revus à la baisse, d’autres personnages un peu délaissés comme Vega regagnent en intérêt, les dégâts ont été ré-étalonnés, les allonges ont été modifiées au même titre que la gestion de certaines priorités. Le gameplay est encore plus performant et il gagne même en profondeur avec l’ajout des deuxièmes Ultra. Outre le fait d’offrir quelques coups supplémentaires et d’assurer le spectacle, ceux-ci rajoutent surtout un petit côté tactique puisque le choix de l’Ultra influe sur la vulnérabilité de son personnage mais aussi sur la technique de défense à adopter pour éviter de se faire surprendre.

    Toujours au niveau des améliorations, on note des cinématiques d’introduction et de fin de personnages revues avec un style plus statique mais plus respectueux de la licence, des menus plus ergonomiques même s’ils restent assez cheap et un jeu en ligne qui a été retravaillé, avec l’ajout de nouvelles options dont la consultation avant le combat du profil pour voir entre autres si son adversaire est fair-play. Le online est d’ailleurs plus complet et bien solide. En revanche, les joueurs regretteront de ne pas pouvoir organiser de tournois… Mais ceci sera vite arrangé puisque Capcom proposera le mode Tournoi en téléchargement (gratuit) à la mi-juin. Toujours afin de faire plaisir aux fans, l’équipe de développement a supprimé le Time Attack et a ajouté un peu plus d’une vingtaine d’épreuves pour les personnages. En plus de gonfler la durée de vie, ceci permet aussi de bien s’entraîner, surtout que de nombreux joueurs redoutables sévissent en ligne.


    Des petits plus pour un gros plus ?


    Au niveau des nouveautés, outre les deuxièmes Ultra, on a le droit à cinq nouveaux décors bourrés de détails et offrant même certains clins d’œil. Ils sont beaucoup plus inspirés que les décors de la version originale et on en vient presque à regretter qu’il n’y en ait que cinq nouveaux. En revanche, niveaux combattants, il n’y a rien à redire. Dix nouveaux personnages ont été ajoutés dont deux inédits (Juri et sa vivacité ainsi que Hakan - l’homme qui s’enduit d’huile - et son efficacité malgré sa lenteur et des sauts bridés contrebalancés par la possibilité d’avancer en focus). Les huit autres proviennent d’anciens volets de la série dont ils reprennent les coups adaptés pour l’occasion. Leur intégration est très bonne, ils ne font jamais tache dans le casting. On retrouve donc T-Hawk, DeeJay, Adon, Dudley et Ibuki, auxquels il faut ajouter un Cody alliant simplicité et efficacité malgré un manque de style certain, un Guy qui demande un peu plus de temps niveau prise en main mais qui s’avère redoutable une fois maîtrisé, une Makoto plutôt efficace de prime abord qui se retrouve bien en retrait au final dès qu’il s’agit d’approcher l’adversaire. Nous ne rentrerons pas plus dans le détail pour chacun de ces personnages, mais sachez simplement qu’ils offrent des styles variés et surtout qu’ils ne sont en aucun cas des clones les uns des autres.

    Même si certains ressemblent quelque peu à d’autres personnages de la version d’origine au niveau de la maniabilité, il faut bien reconnaître que chaque combattant a son propre profil, ses prises et coups, ses points forts et ses faiblesses, sans compter que l’équilibre reste de rigueur. L’entraînement et la maîtrise d’un personnage font en revanche toute la différence. Enfin, précisons que les développeurs ont rajouté des stages bonus comme cela a été réclamé par la communauté. L’intérêt reste moindre mais cela reste un plus qui plaira aux fans. Le seul regret que l’on puisse avoir c’est que Capcom a mis en place une politique sur les DLC qui laisse à désirer. Alors qu’il aurait pu proposer un patch pour l’équilibrage et un gros pack à télécharger à dix ou quinze euros pour les nouveautés, l’éditeur a préféré sortir une version Super à quarante euros en annonçant juste à-côté tout un programme de packs de costumes alternatifs payants. La firme aurait pu au moins avoir la décence de les rajouter à cette version améliorée. Encore heureux, les costumes de SF4 achetés sont compatibles avec SSF4…


    Bilan :


    Au final, Super Street Fighter IV est exactement ce à quoi on s’attendait : une version améliorée de SF4 qui corrige certains défauts et ajoute quelques nouveautés bienvenues. Dix personnages vraiment différents, cinq nouvelles arènes (mais pas plus), du rééquilibrage, des cinématiques retravaillées, le Time Attack supprimé et remplacé par des épreuves, le retour des stages bonus, online plus complet, arrivée prochaine des tournois, etc., Capcom a pris en compte la majorité des retours faits et a pondu une version corrigée de grande qualité. Toutefois, on peut se demander pourquoi l’éditeur n’a pas mis en ligne un patch pour le rééquilibrage et un gros DLC avec les nouveautés pour une dizaine ou une quinzaine d’euros. Cela aurait permis aux acheteurs de SF4 d’éviter de repasser à la caisse, aussi attractif que le prix puisse être. Du coup, seuls ceux qui ont l’assurance de passer leurs mois à venir à combattre contre des amis en local ou en ligne amortiront leur investissement, les autres pouvant largement s’en passer. Il est aussi regrettable de voir que vu le peu de nouveautés (relativement parlant), les développeurs n’aient pas eu la décence d’intégrer les costumes alternatifs à la galette plutôt que de les faire payer en DLC. Ceci dit, SSF4 est la version ultime de SF4, cela ne fait aucun doute !


    La Note Made-In-Game : 17/20

     

    Domi & Tibo


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